• Chapitre 30

    Chapitre 30 :

     

    PDV du Narrateur : 

    Nata accompagna les garçons en salle de danse. Maxi fixa son ordinateur sur une baffle et lança la musique. Les trois garçons se mirent en ligne et commencèrent la chorégraphie. Leurs pas étaient très bien coordonnés, ils étaient parfaitement en rythme ! Rien à redire, la chorée prévue pour le spectacle de fin d'année était tout simplement géniale ! La musique sur laquelle ils dansaient tous les trois, rappelait un peu la mélodie de Ser Mejor. Lorsqu'elle fut finie. Les garçons se retournèrent vers Nata, qui était assise sur un des bancs de la salle, derrière eux. La musique se termina, elle applaudit joyeusement et sourit.

    Broadway : Alors ? Qu'en penses-tu ? 

    Nata : C'est excellent ! Qui a inventé une chorégraphie aussi géniale ? 

    Federico : Ça peut paraître étonnant, mais c'est Grégorio qui a commencé.

    Maxi : Pas si étonnant que ça, il est professeur de danse je te rappelles.

    Broadway : Oui, enfin, bref. Après le début que nous avait fourni Grégorio, chacun des élèves à ajouté un ou deux mouvements et voilà le résultat ! 

    Nata : Waouh ! C'est une méthode qu'on avait déjà utilisé pour une des chansons, non ?

    Maxi : Oui, en fait, c'était une bonne idée de la reprendre mais pour une chorégraphie. 

    Federico : Je trouve aussi. 

    Nata : Au fait, dans combien de temps se déroule le spectacle ?

    Broadway : Dans deux semaines. 

    Nata : C'est vraiment proche alors ! J'essayerai d'y assister.

    Broadway : C'est vraiment dommage que tu ne pourras pas y participer. 

    Oui, la jeune fille a la peau hâlée commençait à sérieusement regretter son choix, non seulement à cause d'Esteban, mais aussi car elle ne passait pas autant de temps avec ses amis qu'elle en passait avant de quitter le studio. Elle se rendait compte, à présent, que c'était à cause de Ludmila qu'elle avait prit cette décision. Avant même son cœur était persuadé que c'était tout autre chose, mais il avait fini par la ramener à la réalité. Un peu trop tard. 

    Elle fut prise d'un air songeur après que Broadway ait fini sa phrase. 

    Federico : Wouhou ! Nata, tu vas bien ? 

    Nata : Hein ? De quoi ? Ah, oui, oui.

    Federico : Tu étais plongée dans tes pensées.

    Nata : Je, pensais à quelque chose, laissez tomber. Ce n'est rien.

    Malgré ses doutes, la jeune fille décrocha un sourire. Ce qui rassura légèrement les trois amis.

    Maxi : Bon, qui est pour un moment musical en salle de musique ?

    Broadway : Moi ! Ce n'est pas de refus, je t'accompagne.

    Federico : Mais, on est pas là pour répéter normalement. Enfin, on doit être parfait !

    Broadway : Quel rabat-joie tu fais ! Tu as entendu Nata, non ? On est géniaux !

    Maxi : Et puis, on a répété toute la semaine dernière, tu n'en a pas marre ??

    Federico : Si... mais...

    Broadway : Vous avez entendu le rabat-joie, allez, tous en salle de musique ! 

    Federico : Je te préviens, si tu m'appelles encore comme ça, je...

    Broadway : Rabat-joie !

    Federico : Et ça te fais sourire en plus ! (dit-il en jetant un regard à Maxi et Nata)

    Nata et Maxi rirent, mais au fond, Nata éprouvait une pointe de nostalgie, ça faisait si longtemps qu'elle n'avait pas ressentit le sentiment d'être entourée, être avec des personnes qui comptent en dehors de la famille. Maxi récupéra son ordinateur.

    Nata : C'est si bien, d'être ensemble. Tous les quatre.

    Maxi : Oui, ça serait encore mieux si tout le studio était là, pour que tu vois tout le monde. Hé ! J'ai une idée ! Tu pourrais accompagner Thomas à la fête ! 

    Nata : Quelle fête ? 

    Maxi : Oh, c'est vrai, tu n'es pas au courant. Pour l'exercice d'Angie, Federico nous a proposé que l'on joue dans un club où travaille son oncle pour un public d'exception !

    Nata : Oh, ça me dis bien, mais. C'est quand ? 

    Maxi : Dans 4 jours.

    Nata : Ok, ça marche, je l'accompagnerai.

    Maxi : Super !

    Broadway : Bon, vous venez ?

    Maxi : Oui, oui. On arrive !

    Tout le monde se précipita dans la salle de musique, chacun prit un instrument et Broadway commença à jouer On beat à la batterie, tous les instruments rejoignirent progressivement la batterie. Les paroles se firent entendre. 

    La jeune fille aux cheveux lisses noirs s'arrêta. Elle entendait un bruit, qui ressemblait étrangement à des mélodies qu'elle connaissait si bien. Oui, c'était ça ! Quelqu'un jouait ! Elle se précipita dans le bâtiment et alla d'où venait le bruit. Elle découvrit ses amis entrain de jouer On Beat. Comment ça, ils jouaient sans elle ? Elle posa son sac à l'extérieur de la salle et les rejoignit en chantant elle aussi. Tout le monde se retourna et aperçu Francesca avec un sourire aux lèvres. Ils sourirent à son arrivée. Lorsque la chanson fut finie, Federico posa une question à son amie : 

    Federico : Alors, comment va ton père ? 

    Francesca : Il s'est réveillé de son coma ! 

    Maxi : C'est vrai ? Mais c'est génial ça !

    Francesca : Mais il restera des séquelles de sa guérison, il deviendra progressivement aveugle.

    Broadway : Quoi ? Mais c'est possible un truc pareil ? 

    Maxi : Arrêtez-moi si je me trompe, mais un coma et les yeux n'ont rien à voir entre eux, si ?

    Francesca : Non, ce n'est pas en rapport avec son coma, il avait des blessures à cause de la voiture. Ça a touché ses yeux et ses avant-bras, il a subit une petite opération.  

    Nata : Waouh ! Ça doit te faire un sacré choc.  

    Francesca : Tu l'as dit, je suis un peu fatiguée en ce moment, je n'avais vraiment pas besoin de ça. 

    Federico : Eh bien, vivement la fête de ce weekend pour que tu puisse un peu t'amuser ! 

    Francesca : C'est clair ! 

    Nata : Je vais vous quitter, je dois retourner chez moi.

    Maxi : Déjà ? (il prit un air triste)

    Nata : Oui, parce que.... parce que.

    Sur ces mots elle ferma les portes de la salle.

    Francesca : (chuchotant) Je comprends pas trop ce qui viens de se passer là...

    Broadway : Faut pas chercher je crois.

     

    PDV de Nata : 

    En réalité, j'étais partie parce que j'avais peur de croiser Ludmila, peur... ce n'est pas exactement le mot. Je voulais savoir d'où Esteban la connaissait mais je me doutais qu'elle ne me dirait pas la vérité, j'avais plus de chance de dégoter des indices du côté d'Esteban que de Ludmila, mais avec les imprévus, je me retrouvais sans piste... 

    ??? : Ah ! Natalia !

    Je poussa un grand et long soupir et me retourna contrecœur.

    Nata : Ludmila, quel dégoût de te voir !

    Ludmila : Oh, Nata ! Ne sois pas aussi mesquine envers moi ! Moi aussi j'ai des sentiments tu sais.

    Nata : Ne vas pas me faire croire qu'une manipulatrice telle que toi peut ressentir de la peine !

    Ludmila : Hé ! Ne me parles pas comme ça ! Je ne t'es rien fais que je sache !

    Nata : Si seulement ! Tu ne peut pas t'empêcher de faire du mal à toutes les personnes que tu croises !

    Ludmila : Ce n'est pas vrai, je ne te fais pas de mal à toi.

    Nata : Laisses-moi rire, Esteban, rien que ça. Ça ne te dis rien peut-être ??

    Ludmila : Non, je ne connais aucun Esteban.

    C'est pas vrai ! Cette fille est une harpie, elle ment jusqu'au bout ! 

    Nata : Arrête... de me mentir ! Je sais très bien que tu me mens !

    Ludmila : Si tu le sais, alors pourquoi tu me le demande ?

    Cette réponse, je ne l'avais pas vue venir.

    Nata : Je... euh. Alors tu admet que tu le connait !

    Ludmila : Je n'ai jamais dis une chose pareille ! C'est toi qui lance les accusations.

    J'étais un peu déboussolée, je n'étais plus vraiment sûre que Ludmila me cachait quelque chose... Elle était parvenue à me déstabiliser.

    Ludmila : T'as fini maintenant ? Je peux y aller ? Ou son Altesse la juge a une déposition à faire peut-être ? 

    Nata : ...non.

    Elle continua sa route en direction de la salle de danse. J'avais raté une occasion de dévoiler la vérité et aussi... de me taire... Je continuais moi aussi mon chemin pour rentrer chez moi. Cette fois, je m'assurais régulièrement que personne ne me suivait. Au seuil de la porte, je pris les clés et ouvris devant moi. A l'intérieur, je trouvais mon frère en train de faire la vaisselle. C'était tellement rare ! Cela me redonnait le sourire immédiatement. Pour le taquiner (et aussi pour m'amuser) , je lui passa ma main sur son front.

    Thomas : Mais, qu'est-ce que tu fais ?

    Nata : Je prends ta température, tu sais, te voir faire la vaisselle demande une vérification. 

    Thomas : C'est ça... 

    Nata : Bah quoi ? Ça demanderait presque de ressortir l'appareil photo ! Léna t'a vraiment changé décidément. Si elle était resté, j'aurais pu lui dire de te convaincre de faire mes corvées... D'ailleurs, elle est où ?

    Thomas : Elle avait quelque chose à faire en famille.

    Nata : Oh, je vois. Forever alone, alors.

    Thomas : Hé, au lieu de te moquer tu pourrais m'aider, non ?

     Nata : Je pense que tu t'en sors très bien, tout seul.

    Je fila en vitesse dans ma chambre, pour éviter sa proposition qui je dois dire, ne m'enchantais pas plus que ça. Pour me changer les idées, je saisis mon portable et composa le numéro de Vilù. Cette dernière décrocha, un peu paniquée. 

    Nata : Salut, tu vas bien ?

    Vilù : Oui, euh... désolé Nata, je peux pas te parler, je suis en plein cours avec Angie.

    Nata : Oh, bien je te laisse alors, bon cours.

    Vilù : Merci. 

    Zut, Vilù ne pouvait parler. J'avais eus l'idée de profiter une dernière fois de mon portable de ma vie entière. Quand papa saura ce qu'il m'est arrivé, il m'en voudra à mort ! Et adieu ordi, adieu portable. Le fait que je sois majeure ne l'affectera pas sur son choix de punition, c'est sûr !

    A partir de ce soir, je crois que j'étais condamnée à m'ennuyer...

     

    -------ce soir, justement-------------------

    Mon père rentra dans la maison, accompagné de ma mère. Cette dernière visiblement contente d'avoir fait les courses. Rudy fit son entrée lui aussi en faisant la fête aux parents.

    Thomas : Salut.

    Père : Hey, comment ça va ?

    Thomas : Bien et vous ?

    Mère : J'ai eus une journée incroyablement remplie ! Je suis bien contente d'être rentrée. 

    Père : Où est ta sœur ? 

    Lorsque il dit cette phrase je décida de me montrer, avec la lettre du directeur entre mes mains. Je dis une dernière fois adieu à ma vie sociale. Avant de me précipiter dans les escaliers.

    Thomas : Juste là.

    Toute la famille me regardait descendre les escaliers, on aurait dit qu'ils me jugeaient déjà. C'est pas un crime de descendre un escalier que je sache ! J'avais un peu la trouille...

    Mère : Comment tu vas ma chérie ?

    Nata : Bien...

    Père : Tu es sûre ? On ne dirait pas.

    Nata : Si, si. Juste un peu... fatiguée par la journée. 

    C'est tout ce que j'avais trouvé à dire.

    Nata : Tiens, c'est pour toi.

    Je tandis la lettre à mon père.

    Père : On dirait que tu as peur de me donner cette lettre ! Ne sois pas aussi timide !

    Il l'a prit, l'ouvrit et la lut. Ses yeux s'écarquillaient au fur et à mesure de sa lecture.

    Père : Des chamailleries ? Tu te fiches de moi, là ?

    Nata : Non, non, non. Papa, c'est... c'est pas...

    Père : Je ne veux pas de tes explications ! Cette lettre me les fournit déjà...

    Nata : ...

    Père : Tu sais quoi ? Pendant ces deux jours d’exclusion, c'est toi seule qui vas t'occuper de la maison, et sans sorties !

    Nata : Quoi ? Mais je suis un être humain ! Tu ne peux pas me priver de voir le monde extérieur comme ça !

    Père : Eh, bien si. En voilà la preuve !

    Super ! J'allais passer deux jours à faire le ménage non-stop ! Thomas me regardait d'un air timide, il ne savait pas que ce n'était pas ma faute !

    Père : Je me demande bien de qui tu as pu d'inspirer pour faire ce genre de choses ! Quand tu étais avec Ludmila, tu n'étais aussi effrontée !  

    Et voilà, ça recommence...