• • HS Leonetta Spécial Noël •

    Informations : Dans ce HS, Violetta est avec Diego et León est avec Lara.

     

    • HS Leonetta Spécial Noël •

     

    PDV du Narrateur :

    C'était une soirée de réveillon. Dehors, les flocons qui tombaient avaient formé une fine pellicule blanche dans le jardin des Castillo. Penchée vers la fenêtre, Violetta regardait le paysage d'hiver. Olga avait demandé à tout le monde de se préparer pour la fête de Noël, sans que personne ne descende. Elle voulait tout préparer elle-même, elle a refusé toute les propositions faites par Germán, Angie, Ramallo et même celles de Violetta. La jeune fille n'était pas dérangée par ses refus, juste un peu déçue de ne pas avoir pu ajouter son grain de sel à la décoration.

    La seule tâche que sa gouvernante lui avait attribué était de décorer l'immense sapin dans le salon. Bien sûr, pour faire ça il fallait descendre et c'était pour le moment interdit par Olga. Violetta était habillée d'une robe blanche accompagnée d'une petite veste et de ballerines argentées. Ses mèches de cheveux avant, rabattues et tressés reliées, et celles de derrière, lissées à la perfection. Elle était magnifique ! Magnifique, mais plus trop patiente face à l'attente que lui faisait subir Olga. 

    Soudain, le cri de la liberté du 1 er étage retentit :

    Olga : Vous pouvez descennnnnndre ! 

    Violetta sortit la première de sa chambre et descendit l'escalier à toute vitesse et ralentit vers la fin en voyant la beauté du salon totalement redécoré. Le thème de cette année était le blanc, le rouge et l'argenté.

    Olga : Alors, ça te plaît ? 

    Violetta : Si ça me plaît ? C'est extraordinaire ! On dirait presque que nous ne sommes pas dans la même pièce !

    Olga : N’exagères rien, ma chouquette.  

    Après cette courte discussion, Germán et Angie ouvrirent les portes de leurs chambres en synchronisation totale. Germán était vêtu d'un costard noir -comme toujours. Quant à Angie, elle portait une robe rouge et sa chevelure bouclée était embellie par une fleur blanche ornée de plumes rouges. Germán en resta sur place. Et Angie rougit tellement qu'elle en devient presque écarlate. 

    Angie : Vous êtes très élégant.

    Germán : Vous... vous ressemblez tellement à María.

    Angie : Ah, oh pardon ! Germán, je vous promet que je ne voulais pas vous la rappeler en mettant cette tenue, je... je peux en changer si vous voulez.

    Germán : Non, non au contraire, Angie. Au contraire, elle vous va à merveille.

    Angie rougit à nouveau. Ils descendirent du 1 er étage et comme Violetta, ils en restèrent bouches bées. 

    Germán :  Waouh ! Olga ! Vous vous êtes surpassée ! 

    Angie : Oui, le salon est splendide ! 

    Ramallo arriva par la suite et eut la même réaction que tout le monde. Violetta s'approcha de l'encadrement de la porte qui menait à la cuisine et regarda en l'air, une fleur y était accrochée. 

    Violetta : Olga, comment s'appelle cette fleur déjà ?

    Olga : C'est du gui. En Europe, la tradition veut si deux personnes passent dessous, ils doivent s'embrasser.

    Angie et Germán se regardèrent. Effectivement même si là où ils se trouvaient il n'y avait aucune porte, il y était quand même accroché du gui. Tous les deux ignorèrent la tradition, sans même accroché u'aucune personne ne les voient. Sauf une, Ramallo s'approcha de Germán, curieux de ce qui venait de se passer :

    Ramallo : Tu n'as pas entendu ce que Olga vient de dire ?

    Germán : De quoi ? A propos de la tradition ?

    Ramallo : Oui, que Angie et toi vous devez vous embrasser.

    Germán : Non, enfin si, j'ai entendu. Mais on s'est mit là, sans savoir qu'il y en avait. 

    Ramallo : Ouais, ne me prends pas pour quelqu'un né de la dernière pluie. Tu as vécu à Madrid. Et l'Espagne fait partie de l'Europe, tu sais.

    Germán : Oui, mais de toute façon... je n'ai pas d'excuses à te fournir Ramallo.

    Ramallo : C'est ce qu'on verra... 

    Violetta cueillit une petite branche de gui et Angie alla la voir :

    Angie : Qu'est-ce que tu fais ?

    Violetta : Je prends une branche de gui. Ça faisait si longtemps que je n'en avait pas vu. Tiens, si tu m'aidais pour décorer le sapin ?

    Angie : Bien sûr, allons-y !

    Une bonne demie-heure après, le sapin était décoré et Olga éteignit toutes les lumières et elle brancha les guirlandes décoratives et tout s'illumina. Un grand "Waouh !" retentit dans la pièce. 

    La soirée continua quand tout le monde goûta la dinde aux marrons préparée par Olga. 

    Violetta : Succulent, un vrai délice ! 

    Germán : Jamais on ne pourra remettre en question les talents de cuisinière d'Olga. 

    Olga : (rougissant)  Merci monsieur. 

    Rien de tel qu'un repas préparé avec amour -et par Olga- pour commencer les fêtes ! Ensuite, tout le monde discuta, de tout et de rien, de la fin de l'année qui approche à grands pas, ou comment s'est passé l'année en général. Germán devint plus nerveux quand ils parlèrent des amours, en particulier ceux de sa fille. 

    Il était 23 h 30, il était l'heure de s'offrir les cadeaux. Ramallo reçu une nouvelle cafetière, Olga un nouveau cabas pour lui éviter de faire des allers-retour, Angie reçut un bracelet en argent, Violetta eut droit à deux robes d'hiver dans le même style qu'elle aimait tant et pour finir, Germán eut une montre dernier cri. Tous ce remercièrent entre eux. Par la suite, comme toute la famille commençait à être fatiguée, tous décidèrent d'aller se coucher, ou du moins se reposer. Violetta monta dans sa chambre après avoir dit bonne nuit  à tout le monde, elle remonta aussi ses nouvelles robes qu'elle avait hâte d'essayer dès le lendemain. Elle regarda à la fenêtre, pour voir si le paysage avait changé. La neige avait fondue par endroit. Mais, quelqu'un était assis sur un banc, devant chez elle. Quelqu'un en manteau à capuche noir, qui n'avait pas franchement l'air abandonné, juste patiente. Violetta ouvrit la fenêtre et se pencha :

    Violetta : Hé ! Vous là ! Que faites-vous ici ?

    La personne se retourna et retira sa capuche avec un air incompréhensif.

    Violetta : Quoi ? León ?

     

    PDV de Violetta : 

    Impossible ! C'était bien León ! Mais pourquoi il attendait ici sans rien faire ? Je devais savoir ! Alors, habillée d'un manteau chaud, je descendais dans le salon, en faisant attention que personne ne me remarque. Je tourna difficilement la clé dans la serrure, très lentement, pour ne faire aucun bruit. Je sortis et referma la porte. Je rejoignis León sur le banc.

    Violetta : Salut.

    León : Pourquoi tu m'as crié après ?

    Violetta : (gênée) Je ne t'avais pas reconnu... Pourquoi tu es seul, le soir de Noël en plus ?

    León : Tu sais depuis l'accident d'Enzo, ma famille ne fête plus Noël...

    Violetta : Oh, non, décidément quelle idiote ! León, je ne voulais pas te rappeler ça, je...

    León : Ne t'en fais pas.

    Le petit frère de León était mort lors d'un incendie dans l'ancienne maison de sa famille, il y ans de ça, le jour de Noël.

    Violetta : Tu as appelé quelqu'un pour te... distraire ? Je veux dire, ça ne dois pas être très passionnant de rester ici tout seul. 

    León : Mais, je ne suis plus tout seul, je suis avec toi.

    Violetta : Oh, oui... je...

    León : J'ai essayé d'appeler Lara, mais elle ne pouvait pas venir à cause de la fête, de toute façon, elle n'est même pas à Buenos Aires, elle est en déplacement.

    Violetta : Oh, je vois...

    León : Et toi ? Tu ne devrais pas être avec ta famille ?

    Violetta : On a fini le réveillon, normalement, je devrais dormir mais je préfère discuter ici. 

    León : Ça te dis de venir avec moi ?

    Violetta : Où ça ?

    León : Sur la plage. 

    Violetta : Sur... la plage ? Mais il fait beaucoup trop froid pour y aller !

    León : Ce n'est pas pour se baigner, juste, pour se promener et puis, tu est bien habillée, tu ne risque pas d'attraper froid.

    Violetta : Si tu le dis, je suis d'accord.

    Alors, on fit le chemin jusqu'à la plage tous les deux. Il commençait sérieusement à faire noir.

    León : Et au fait, tu n'as pas invité Diego ? Je veux dire, comme il n'a plus son père, ça m'étonnerais qu'il fête quand même Noël, si ? 

    Violetta : Non, je fête Noël avec ma famille, mon père n'aurait jamais accepté de toute façon.Et puis, lui, il fête quand même Noël avec ses cousins.

    Un grand silence prit place dans la conversation. Je ne savais pas trop de quoi parler, donc je repartis sur le sujet de départ :

    Violetta : Alors, ça ne te manque pas les décorations de Noël et tout ça chez toi ?

    León : Si mais, je n'ai pas vraiment le choix. 

    Violetta : Hé ! Regarde là-bas ! Qu'est-ce que c'est ? 

    León : Où ça ? Je ne vois presque rien dans ce noir. 

    Je montrais du doigt une petite barque rattachée à un piquet planté dans le sable.

    León : On dirait une barque. Ça te dis de faire un tour ?

    Violetta : Tu sais manœuvrer ce genre de bateaux ?

    León : Lorsque j'étais petit, je regardais souvent les touristes passer et je les regardais diriger les barques de location.

    Violetta : Si tu sais comment faire, alors, je veux bien.

    León : Allez, on y va alors.

     On se dirigea donc vers cette petite barque bleue. On y monta et León saisit les rames. Lorsqu’il commença à ramer, les vagues nous faisaient tanguer. 

    León : Ne te penche pas trop, il y a beaucoup de vagues. 

    Avant même que ne puisse réagir à son conseil je me reçus une vague sur le visage. Je recrachais avec dégoût l'eau salée de ma bouche pendant que León retient un petit rire. 

    León : Je te l'avais dis. 

    Violetta : Oh, non ! Mes vêtements sont trempés ! En plus, l'eau est froide...

    León : N'exagères pas, seul le haut de ta robe n'est qu'un petit peu mouillée.

    Quelle blague, moi qui avais eu la bonne idée de mettre une robe blanche...

    León : Et pour ce qui est de l'eau... tiens, ça devrait te réchauffer. 

    Heureusement pour moi, León sortit une petite couverture du fond de la barque...... Est-ce que j'i bien dis, une couverture ? 

    Violetta : D'où elle sort cette couverture ? 

    León : Je ne sais pas, elle était pliée sur le sol de la barque derrière moi.

    Violetta : Eh bien, ce qui est certain, c'est que le propriétaire de cette barque m'a peut-être épargné un rhume.

    León : Oui...

    Violetta : León, tu vas bien ? Tu m'écoutes ou tu est ailleurs ? 

    León : Ah, non excuse-moi, je regardais cette lumière là-bas. 

    Je me retournais et aperçue au loin la fameuse lumière dont parlait León. Elle semblait.... flotter dans la nuit. Quelques fois, sa lueur avait des reflets orangés. Au fur et à mesure, d'autres apparaissaient dans le ciel, puis, quand vient le moment où si on levait les yeux vers le ciel, on ne pouvait plus la compter, León me reparla de ces étranges lumières :

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     León : Alors ? Tu les vois ? 

     Violetta : Elles me rappellent étrangement quelque chose.... J'ai  une impression de déjà-vu...

     León : Bien, maintenant, retourne-toi. 

     Je fis comme il le dit et découvris avec une incroyable surprise que  León tenait dans ses mains deux lanternes thaïlandaises !

    Violetta : Des lanternes ? Mais où et comment tu les as trouvées ? 

    León : Elles étaient disposées derrière moi, tu sais, cette barque est assez grande pour contenir plusieurs "surprises" apparemment. 

    Violetta : Il y a aussi de quoi les allumer ? 

    León : Oui. Regarde. 

    León me tendit une boite d'allumettes. Je me fis une joie de pouvoir voir les anneaux du centre s'enflammer. 

    Violetta : Tu sais pourquoi toutes ces lanternes sont dehors ? Il n'y a pas de fête pourtant, si ? 

    León : Non, il n'y a pas de fête. Mais apparemment, toutes ces lanternes ont été lancées en même temps, et le propriétaire de cette barque avait l'intention d'en lancer deux. 

    Violetta : Alors, il faut qu'on descende ! 

    León : De la barque ? Maintenant ? 

    Violetta : Pas maintenant voyons ! Il faut qu'on retourne sur la plage et qu'on rende ces lanterne, elles ne sont pas à nous ! 

    León : Mais c'est trop tard ! Elles sont déjà allumées ! Si on les poses sur la barque elles vont la faire brûler !

    Violetta : León ! Ne sois pas ridicule ! On est entouré d'eau, on pourra très facilement les éteindre ! 

    León : ...

    Violetta : Allez ! Donne-moi les rames. 

    León : Non, je vais... 

    Violetta : Je te dis de me donner ces rames, León ! 

    León prit les rames de la barque et les éloigna encore plus de moi. 

    León : Attention ! Ne...

    Violetta : Je dois nous conduire sur la plage ! 

    C'était trop tard. Je fis un mouvement brusque qui renversa les lanternes. Heureusement pour nous, elles étaient tombées dans l'eau.  

    León : C'est malin. Au moins maintenant, le problème est réglé. 

    Violetta : Non, comment ça "le problème est réglé" ? Si le propriétaire vient sur la plage et qu'il nous voit sur sa barque, comment on va faire ? 

    León : Non, c'est bon, il n'y rien à craindre. 

    Violetta : Et comment tu le sais d'abord ? Allez donne-moi ces rames à la fin !

    Comme un malheur n'arrive jamais seul, à force de nous bagarrer dans la barque, les rames elles aussi finirent dans l'eau ! 

    León : C'est bon t'as fini, là ? Tu ne veux pas casser la barque, non ? 

    Violetta : Oh... je suis désolée, je ne voulais pas faire ça, je te le jure ! 

    León : Encore heureux. 

    Violetta : Ce sont des rames, non ? Elles vont remonter à la surface et flotter. 

    León : Non ! Elles ne sont pas en bois ! Elles vont couler, et le courant est trop fort pour nous ramener vers la plage ! 

    Violetta : Attends, ça veut dire qu'on va dériver comme ça jusqu'à qu'on heurte quelque chose ?! 

    León : Oui, et si le courant est trop puissant pour nous transporter alors on ne pourra pas aller à l'eau parce qu'on se fera emporter nous aussi.

    Violetta : Non, non, non !  

    León : Ne pleurniche pas, tout ça est de ta faute. 

    Violetta : Je rêve ou tu viens de rejeter la faute sur moi. 

    León : Oui, car c'est vrai. 

    Violetta : Oui, mais ce n'est pas moi qui ai échappé les rames. 

    León : Alors, c'est de ma faute, c'est ça ??

    Violetta : Oui, tout à fait. 

    León : Mais si tu n'avais pas fais un cinéma concernant les lanternes, on en serait pas là !

    Violetta : Oui, mais...

    León : STOP ! 

    Violetta : Quoi ? 

    León : Si on continue à se disputer comme ça, on arrivera à rien.

    Violetta : Tu as raison.... je suis désolée... mais je suis inquiète : si mon père s'aperçoit que je ne suis pas à la maison lorsqu'il se réveillera, je ne sais pas ce qu'il va faire. 

    León : Moi aussi je suis désolé, c'est moi qui ai eu l'idée de nous embarquer là-dedans...

    Violetta : Alors, on fait la paix ? 

    León : Oui, on fait la paix. 

    Deux immenses sourires s'installèrent immédiatement sur nos visages. Maintenant, la seule chose à faire était d'attendre. D'attendre que quelque chose se passe, n'importe quoi. 

    León : Et si on chantait, pendant ce temps ?

    Violetta : Oh, oui, ça fera passer le temps ! 

    Alors, une vraie série de chansons fut chantée avec une joie partagée. Malgré la situation dans laquelle on s'était fourré, chanter nous faisait du bien. Soudain, lorsque l'on était en train de chanter  "En Gira", un énorme bruit retentit.

    Violetta : Ah ! León, qu'est-ce c'était ?!  

    León : Je ne sais pas... Oh non ! 

    Je n'allais pas tarder à le savoir : l'eau commençait à envahir la barque à toute allure ! 

    Violetta : Vite ! Il faut qu'on sorte d'ici ! 

    León : Là ! Ce rocher ! On peut s'y réfugier ! 

    León passa devant et me tendit sa main. Un peu trop loin, je me rapprochais en m'appuyant sur le rebord de la barque. Un gros "CRAC" se fit entendre et cette dernière s'effondra sous mes pieds, me plongeant ainsi dans l'eau bleue et glacée de l'hiver. 

    León : Violetta !!

    Sous l'eau, le froid des eaux me submergeait. Après quelques efforts, je parvins à remonter à l surface. Je toussais sans cesse, avec la vision floue, je n'arrivais pas à rejoindre la main de León .

    León : Encore un effort ! Tu vas y arriver ! 

    Quelques centimètres seulement me séparaient de lui. Mais à force de lutter, ma force m'abandonnait. Le courant de l'eau était trop fort pour moi. Nos mains s'éloignaient à vue d’œil. 

    León : Non ! 

    Mais c'était trop tard. Je commençais à couler comme la barque précédemment. 

    Quand je ne faisais même plus l'effort d'ouvrir les yeux, León enleva son imperméable et plongea dans l'eau pour me secourir. Dans ses bras, je le sentait qui continuait une lutte acharnée contre la mer. Il finit par rejoindre le rocher. 

    Après avoir toussé au moins une quinzaines de fois, je parvint à décrocher quelques mots : 

    Violetta : Tu m'as.... tu viens de me sauver la vie. Je ne saurai jamais comment te remercier León. 

    León : Ne dis pas ce genres de choses, je ne pouvais pas rester sans rien faire.  

    Violetta : Merci ! 

    J'étais tellement heureuse ! Je me jetais dans les bras de León qui tomba de surprise. 

    Violetta : Oh ! León, je suis navrée ! Tu n'es pas blessé ? 

    León : Non, non, ça va.

    Violetta : Tu ferais mieux de remettre ton manteau, l'eau n'était pas chaude. Je ne voudrais pas que tu sois plus malade que moi. 

    León : Je pense que tu en as plus besoin que moi. 

    Violetta : Mais tu vas mourir de froid ! 

    León : J'ai une autre idée pour conserver un peu de chaleur, j'ai lu quelque part que pour,se protéger du froid, les alpinistes se blottissent les uns contre les autres. Peut-être que ça pourrait marcher pour nous ? 

    Violetta : Je serais prête à tout pour ne pas geler sur place. 

    Alors, on se rapprocha pour se tenir chaud. Au bout d'un moment, je me sentais mieux, je n'avais plus froid. 

    Violetta : Combien de temps va-t-on rester ici ? On va finir par avoir des crampes. 

    León :  Je pense que l'on va devoir rester ici jusqu'à que le jour se lève et qu'on puisse y voir plus clair. 

    Violetta : Quoi ??

    León : Attends ! Non, j'ai une idée. 

    Il fouilla dans son manteau. 

    Violetta : Oh, c'est ton portable ! 

    León : Oui, lui, il n'a pas prit l'eau. ....Oh non, évidemment, il n'y a pas de réseau. 

    Violetta : Oh... 

    León : Eh, mais regardes, le rocher, il a une prolongation qui finit par une caverne. 

    Violetta : Ça nous permettra de nous protéger du vent. 

    On se leva difficilement et on se déplaça vers l'arrière de la caverne. Effectivement le vent ne me faisait plus frissonner. 

    León : Tu n'as plus froid ? 

    Violetta : Un peu, mais ça peut aller. 

    Je ne sais pas si c'est parce que j'ai dis que j'avais légèrement froid ou si c'est parce que c'es lui qui en avait décidé, mais il me serra encore plus contre lui, à tel point que je pouvais sentir son cœur battre contre mon oreille. Mon cœur battait la chamade.

    Non ! Ce n'était pas bon ! Pour Diego, pour Lara...

    Si ça se trouve, je suis seule à ressentir cela. Mais je restais quand même auprès de lui, ça me rassurait. Intriguée par une pointe qui dépassait de ma poche, je fouillais dans la poche de mon manteau encore humide par l'eau et en ressortis, à ma grande surprise, la branche de gui que j'avais cueilli précédemment chez moi. 

    Violetta : Hé ! C'est dingue qu'elle ne se sois pas cassée ! 

    León : Oh, c'est une branche de gui, non ? 

    Violetta : Oui, Olga en avait accroché partout dans la maison. 

    León : Elle est en bonne état pour avoir plongé dans l'eau glacée. 

    Je la soulevais en l'air, car la faible lumière que dégageait les étoiles produisait sur elle un léger scintillement argenté, sans doute à cause de l'eau qui était encore présente sur cette petite branche.

    Quand je la pointais du doigt pour la montrer à León, je remarquais que non-seulement je la tenais face à la lumière mais qu'en plus je le tenais juste au-dessus de nous deux. Très vite après avoir réalisé ça, je la fourrais dans ma poche et en priant pour que León n'est rien vu. 

    J'eus peur ensuite que León se doute de quelque chose à cause de la couleur de mes joues qui virait de plus en plus au rouge par la honte. Alors, pour me cacher, je changeais de sujet en demandant :

    Violetta : Quelle heure est-t-il ? 

    León : Il est 3 heures du matin. On ferait mieux de dormir pour ne pas faire l'impression d'être suspects pour le lendemain quand on sera chez nous. Il vaut mieux qu'on est l'air reposé.

    Violetta : Non, je ne dormirai pas tant que je ne saurai ce que mon père voudra me faire si il me découvre ici ! Je sais pas, il va... il... je ne sais même pas ce qu'il va me faire ! 

    León : Calme-toi. Je te promets qu'on reviendra en ville dès que le jour sera levé. 

    Violetta : Oui... mais comment peux-tu en être sûr d'abord ?! Je veux dire tu... 

    León : Calme-toi !

    Violetta : Non, tu ne comprends pas ! 

    León : Écoute-moi ! Tu as confiance en moi, n'est-ce pas ?

    Violetta : Oui, j'ai une totale confiance en toi.

    León : Très bien. Alors je te promets qu'au lever du jour, on cherchera tous les deux un moyen de rentrer. 

    Violetta : D'accord...

     

    PDV de León : 

    C'était adorable. Ce petit air innocent sur son visage, était tout simplement adorable. Je pourrais passer des heures à la regarder... Mais il fallait faire diversion, alors je décrochais un petit sourire, qui lui fit plaisir apparemment puisque qu'elle me le rendit. Son sourire était lui aussi charmant, plus charmant que tout au monde.... 

    Non ! Je... il fallait que je me ressaisisse ! Je serais un monstre si je trahissait l'amour que me porte Lara.

    Violetta : Tu sais quoi ?

    León : Non, dis-moi ? 

    Violetta : Enfin de compte, je pensais que ce serait une mauvaise chose d'être ici, mais je me suis trompée. 

    León : Ah bon ? Et comment tu en es sûre ?  

    Je regrettais un peu la pointe d'espoir que j'avais fourni à cette phrase.

    Violetta : Parce que je ne me suis jamais retrouvée dans ce genre de situation et que je voudrais plus jamais y retourner !!

    León : Hé ! Qu'est-ce que je t'ai dis il y a deux secondes ?! Hein ? 

    Violetta : Ne vas pas m'engueuler juste parce que je m'inquiète à cause de ma famille ! 

    Elle se leva de notre couverture de chaleur pour aller vers la sortie de la caverne. Tout à coup, j'avais froid. 

    León : Non, ce n'est pas ce que je voulais dire... Reviens...

    Violetta : Ah oui ? Qu'est-ce que tu voulais dire alors ? Quelque chose de plus méchant ?

    León : Non, non... je... 

    Violetta : J'en ai marre ! À chaque fois que je suis avec toi, ça termine mal ! 

    Ces mots-là me touchèrent en plein cœur. Ce qui faisait encore plus mal, c'était que ces mots-là sortaient de sa bouche. 

    León : Eh bien, tu sais quoi ? Si tu es si mal avec moi, tu n'as qu'à retourner dans l'eau gelée où tu a failli te noyer ! 

    J'étais hors de moi, je ne réalisais pas ce que je disais, et je contrôlais encore moins mes paroles.

    Violetta : Très bien, chacun pour soi. 

    León : Non... je... 

    Pour me prouver qu'elle était déterminée à faire bande à part, elle scruta les horizons et trouva finalement une pierre assez plate et proche de la caverne pour y sauter directement. Elle y sautait et me lança un regard des plus noir. Je ne trouvais rien à lui dire à part un : 

    León : Fais attention, l'eau recouvre presque les pierres, tu pourrais tomber en glissant. 

    Violetta : Laisse-moi tranquille. 

    León : Je ne veux que ton bien, tu sais. 

    Violetta : Oui, eh bien, pour ça il faut que tu me laisses. 

    Je me levais pour aller la rejoindre jusqu'à ce que un bruit bref s'installa dans le silence de la nuit : Violetta n'allait pas tarder à glisser !

    León : Tiens bon j'arrive ! 

    J'eu juste le temps de prononcer ces mots lorsqu'elle perdit totalement l'équilibre. Je me jetais presque dans l'eau pour la rattraper et la maintenir hors de l'eau. 

    Violetta : León ? Mais ! 

    León : Ne me refais plus jamais une frayeur pareille. 

    Je l'aidais à se relever. Elle épousseta ses vêtements. 

    Violetta : Eh bien... ça fait deux fois que tu te trempes pour moi. Je te remercie grandement, je... je suis vraiment stupide aujourd'hui.

    León : Eh bien, je ne peux pas trop dire le contraire.

    Violetta : Hé ! Bref, je ne sais pas comment te remercier de m'avoir secouru des froids glaciaux de la mer. 

    León : Disons, que... tu m'as bien tenu compagnie pour la soirée. 

    Violetta : Oui, c'est sûr. 

    Sa phrase se suivit d'un petit rire. Je soupirai, j'hésitais beaucoup à lui dire la vérité vraie à propos de pourquoi j'étais carrément abandonné sur le banc tout à l'heure. Un long silence s'installa, Violetta décida de le rompre en me posant cette question :

    Violetta : Tiens, pourquoi on ne retournerait pas là où on était installé ?

    León : Oui, très bonne idée. Maintenant, c'est moi qui meurt de froid. 

    On retourna à l'endroit où se trouvait mon manteau. On s'assit l'un à côté de l'autre. Je crois qu'il était vraiment temps de lui révéler la vérité. 

    León : Violetta, je dois... je dois te dire quelque chose. 

    Violetta : Vas-y, je t'en prie. 

    León : Eh bien, la raison pour laquelle je me trouvais sur ce banc toute à l'heure, c'est parce que... je venais d'avoir une très grosse dispute avec Lara. 

    Violetta : Comment ? Tu veux dire que tu m'as menti ? Enfin, pardon, je... ces histoires ne me regardent pas León je suis désolée...

    León : Non, non, ne sois pas désolée, c'est moi qui t'ai mentis, j'aurais dû te dire la vérité.

    Violetta : Oui, mais moi aussi... j'ai quelque chose a t'avouer...

    León : Comment ? 

    Violetta : Tout à l'heure, quand je t'ai dis que Diego ne pouvais pas venir, c'était qu'effectivement il était avec sa propre famille et que mon père ne voulait pas qu'il vienne, mais c'est surtout parce que... on a rompu le jour d'avant...

    León : Oh... je suis désolé pour toi.... je, mais pourquoi on a lancé ce sujet déjà ?

    Violetta : Hé, c'est toi qui dis ça alors que c'est toi-même qui l'a lancé.

    León : Oups... Mais alors, nous sommes tout les deux rejetés... le soir de Noël en plus de ça.

    Violetta : Ouais... quelle heure est-il ? 

    León : Pas encore l'heure pour que le soleil se lève. Malheureusement.

    Violetta : Pfff... il fait de plus en plus froid et je suis de plus en plus gelée...

    Je la serra encore plus contre moi pour lui tenir un peu plus chaud. J'étais déçu, car je voyais bien que ça ne marchait pas énormément. Elle se mit a fredonner Amor En El Aire. Je joins ma voix à la sienne. Lorsqu'on termina à fredonner, je ne sais pas si c'est à cause de la fatigue ou du froid et qu'on ne savait pas trop où on en était, mais Violetta plongea son regard au plus profond du mien, et se rapprocha lentement vers moi. Quand nos lèvres prirent contact, un frisson me parcourra, mon coeur battait la chamade. De nos deux chagrins était renaît notre ancien amour perdu. Quand on s'éloigna l'un de l'autre, une atmosphère de gêne s'installa et Violetta se retourna. Je devinais la couleur rouge de ses joues. Aucun de nous ne parla, même pas un murmure ne sortit de notre gorge. Épuisés, nous finîmes par nous endormir.

    ♫♫♫♫♫♫♫

    Lorsqu'on se réveilla, le soleil brillait déjà fort. Le jour était totalement levé. Des personnes étaient dehors, sur la falaise au bord de mer, on clama "au secours" jusqu'à ce que le groupe de parfaits inconnus appelèrent les pompiers. Ceux-ci débarquèrent en hélicoptère quelques minutes après seulement. Ils nous reposèrent sur la falaise où nos parents nous attendaient, mort de trouille. Les miens l'étaient tellement, que je ne savais même se qu'il allaient me faire subir comme punition. Quant à Violetta, je crains ne pas la revoir après un bon bout de temps. 

    Germán : Tu' ne sais pas à quel point je me suis inquiété !! 

    Violetta : Eh bien, vu ta tête plus que paniquée, je dirais que oui.

    Angie : STOP ! Le principal est qu'on vous ait retrouvés sains et saufs.

    Mère de León : Mais, dites-moi, comment avez-vous fait pour vous retrouver dans une situation aussi bizarre ? 

    Violetta : Euh...

    León : C'est une très longue histoire...

    Violetta : Que diriez-vous qu'on vous la raconte autour d'une table décorée ? 

    Angie : Oui, ce serait une bonne idée.  Et puis, maintenant qu'on vous a retrouvé, nous n'avons plus rien de prévu.

    Père de León : Oui, mais cette fois, vous restez avec nous tous les deux.

    León : Ne vous inquiétez pas pour ça, nous resterons en place cette fois-ci.

    J'enlaçais mes doigts avec ceux de Violetta. Nous avions tous une hâte, de partager ce beau jour de Noël tous ensemble !

     

    ♥ Joyeux Noël à tous ! ♥